Une étude de l’INSEE montre que si 70 % des Français déclaraient en 2003 utiliser en majorité leur véhicule personnel pour aller travailler, nous ne sommes que 2 % à déclarer partager une voiture.
Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, il faudrait remettre en question notre utilisation quotidienne de la voiture.
D’abord, parce que le parc automobile ne cesse de croître, et que le kilométrage annuel moyen des véhicules augmente également, ce qui n’est pas le cas de la place octroyée à la circulation. Il en résulte logiquement un accroissement inquiétant des encombrements et les chiffres des prévisions du SES en matière de circulation ne sont pas rassurants.
Ensuite, et bien sûr, parce que le prix de l’essence ne cessera probablement pas d’augmenter dans les décennies à venir, et que cette augmentation est désormais bien supérieure à celle des revenus des ménages.
Enfin, la situation écologique
exige que l’on change nos habitudes. Les véhicules
personnels sont de loin la plus grosse source de pollution de
l’air qui provoque de sérieux problèmes de santé
chez les personnes exposées, et coûte aux contribuables
français plus de 6 milliards d’euros par an
(coûts environnementaux et d’effet de serre).
Evidemment, l’on pourrait s’imaginer que le futur nous donnera les alternatives qui nous délivreraient d’un ou plusieurs problèmes évoqués ci-dessus. Peut-être que cela sera le cas, mais certainement pas dans un futur proche. Les moteurs à énergie « mixte » consomment à peine moins de carburant que les véhicules diesel ; les péages urbains (expérimentés à Londres) permettent de réduire le trafic mais sur un périmètre citadin très réduit et disposant de transports en commun en proportion ; et le réseau de transports en commun en lui-même se révèle souvent insuffisant à déplacer une grande partie des salariés.
Pour toutes les raisons citées ci-dessus, il semble nécessaire d’adopter des comportements plus modérés en matière de transports. La part la plus importante des migrations est imputée aux trajets domicile-travail, mais ce type de trajet est justement le plus facile à partager car il est quotidien et régulier. Et pourtant, le covoiturage n’est actuellement que très faiblement pratiqué. Il ne tient qu'à chacun de nous d'inverser la tendance !